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du 9 octobre au 25 novembre
2015
CUBANOS 3
photographie cubaine contemporaine
avec Yomer Montejo Harrys, Yuri Obregon
Batard et Alejandro Pérez Alvarez. du
vendredi 9 octobre au samedi 21 novembre à la galerie NegPos -
Fotoloft.

copyright Yuri Obregon Batard
CUBANOS 3 présente les travaux de 3
jeunes photographes cubains.
Si la photographie cubaine a eu durant de longues années une
tendance documentaire affirmée, elle est aujourd’hui porteuse d’un
éclectisme absolument foudroyant.
A cela plusieurs raisons, la photographie est une discipline à part
entière dans l’enseignement artistique cubain et le rôle de
l’Institut Supérieur d’Art (ISA) est particulièrement actif dans ce
domaine.
La photographie est aussi à Cuba, comme partout dans le monde l’une
des pratiques plastiques contemporaines les plus en vogue. Si l’on
rajoute à cela la récente révolution numérique à l’œuvre ici comme
là-bas, nous avons alors un état des lieux du pourquoi et du
comment.
L’enseignement de l’art à Cuba se porte donc bien, n’en déplaise à
certains détracteurs… et les photographes cubains ont atteint
depuis plus de 20 ans, un tout premier plan sur la scène
internationale.
Parmi eux, nous en avons retenu 3, aux styles radicalement
différents.
Yomer Montejo Harrys
membre du collectif F8, utilise la radiographie pour scanner en profondeur quelques uns des thèmes les plus épineux de cette société en prise avec bien des tracas: désir de partir, prostitution, bureaucratie… Les squelettes mécaniques ou organiques, délivrent un message à la fois cru et décharné, où la structure interne des choses et des gens révèle tout leurs sens, et d’autre part, une vision plastique et graphique qui transcende littéralement le réel.
BIO
Yomer Montejo Harrys
artiste autodidacte né à Camaguey en 1983. Vit et travaille à La
Havane.
Il est membre de l'Association Frères Saiz (AHS). En 2011 et en
2013, il a mis en place deux expositions personnelles, dont la plus
importante était Desgaste à la Galerie Her-Car à La
Havane. Il a participé à de nombreuses expositions de groupe depuis
2008, y compris l'exposition XIV d’Art érotique à la Galerie Fayad
Jamis, La Havane, en 2008 et 2010.

Yuri Obregon Batard
Fondateur du collectif F8, procède par séries, analyse strate par strate, les conditions et le sentiment d’appartenir à cette communauté particulière appelé Cuba. Signes et stigmates du nationalisme cubain et de la cubanité, se renvoient la balle comme dans une partie de ping pong, pour définir de façon acerbe, poétique et parfois grotesque ce qui fait toujours aujourd’hui de Cuba un monde à part. Nous passons tel Alice à travers le miroir à la rencontre d’univers et de personnages aux limites de l’improbable…
BIO
Yuri Obregon
Batard
artiste né à La Havane en 1979. Vit et travaille à La
Havane.
Diplômé en Arts plastiques, Institut Supérieur d’Art (ISA), La
Havane en 2010.
Diplômé en photographie, Institut Cubain d’Art et d’Industrie
Cinématographique (ICAIC)
En 2012, il participe à une master-class avec l’artiste
nord-américain, d’origine cubaine, Andres Serrano à l’Institut
Supérieur d’Art. Il suit aussi de nombreux autres ateliers avec des
artistes cubains renommés (Tania Bruguera, Juan Carlos Alom, etc.)
et des séminaires de formation. Il est le lauréat de nombreux prix
et récompenses pour la qualité de son travail. Il expose
régulièrement depuis 2007.

Alejandro Pérez Alvarez
travaille principalement en couleur dans une veine documentaire et dans des logiques d’immersion au sein de différents contextes. Ce partage et la complicité qu’il noue avec les personnes qu’il photographie est tout à fait rare et précieux. Ici dans la série El Silencio del Cuerpo, il nous invite à découvrir avec pudeur et distance respectueuse le monde du transgenre et de la transexualité en plein boom à Cuba. Admirable compositeur d’images à tiroir, il est doté du regard vif et aigüe, caractéristique des plus grands.
BIO
Alejandro Pérez Alvarez.
photographe cubain né à La Havane en 1988. Vit et travaille à La
Havane.
Diplômé en 2013 de l’Institut de Design (ISDI) de La Havane. Il
exerce aujourd’hui comme professeur de communication visuelle au
sein de cette même institution.
Il expose régulièrement depuis 2011.

La galerie Phot'Oeil, NegPos et Lumière d'encre
s'associent pour la première fois et sont heureux de vous inviter à la remise du prix photographique créé par la galerie Phot'Oeil en 2009 autour de la thématique du passage, liée à la mémoire de Walter Benjamin mort à Portbou le 26 septembre 1940.

Cette année, le premier prix a été décerné à Gildas Paré pour sa série
Plastique de rêveréalisée en collaboration avec le journaliste Kirk Bayama et l’auteure Julie Baudouin.
Plastique de rêve interroge notre propre vision de la féminité face aux diverses tentatives de contrôles corporels, choisis ou subis par certaines jeunes femmes. Ce premier volet, ”C’est pour ton bien…“, explore une pratique culturelle camerounaise : le ”repassage des seins“. Ce repassage consiste à écraser la glande mammaire de jeunes filles ayant un développement pubère jugé trop précoce. Ce contrôle corporel est effectué par leur mère, grand-mère, tante ou encore guérisseuse. Vous pourrez découvrir ce travail à partir du jeudi 1er octobre à l' hôtel Le Belvédère du Rayon vert à Cerbère dans le cadre des Rencontres cinématographiques de Cerbère - Portbou et ce jusqu'au dimanche 4 octobre 2015.Vernissage à 21h à l' Hôtel Le Belvédère du Rayon vert.
Une projection des autres lauréats : Philippe Dollo, Marie Frécon, Yohann Gozard, Véronique L’Hoste, Terence Pique et Bertrand Taoussi est prévue sur grand écran le jour du vernissage. Pendant les Rencontres, les travaux des photographes seront diffusés dans la salle attenante au restaurant de l’hôtel.Une exposition complète des lauréats sera montrée au printemps prochain à la galerie NegPos - Fotoloft à Nîmes.
Hôtel Le Belvédère du Rayon vert
Avenue de la Côté Vermeille, 66290 Cerbère
T : 04 68 88 41 54

Bonjour !
Après leur brillante ouverture célébrée par l'exposition Casa-Paris : Déambulations de Jaâfar Akil, nous avons le plaisir de vous inviter à la suite du lancement des expositions de la 11ème édition des Rencontres Images et Ville: Street photography qui ont lieu du 28/04/2015 au 31/07/2015.

Depuis 1997, NegPos propose chaque année de découvrir la ville
par les regards aigüs de ces marcheurs et observateurs infatigables
que sont les photographes. De facette en facette, telle un diamant
aux mille et une surfaces ciselées, la ville est ainsi décryptée,
dévoilée, dérushée.
(Lire la suite)

Programmation
Groupe de recherche Regards sur la ville -
Du 5 mai au 11 juin 2015Nîmes, vues de la rue
Étrange ville que celle-ci vue de la rue par les participants au groupe de recherche Regards sur la ville. Loin des poncifs éculés et « folkloriques », révélée avec opiniâtreté et forces intentions plastiques, Nîmes surgit nue, sous toutes ses coutures humaines et urbaines : stigmates muraux, pas lents ou pressés, escalators, reflets, anecdotes, secours civils, boulistes... La ville est arpentée sans retenue par 9 photographes, Marcelle Boyer, Hervé Bussy, Marie-France Bussy, Laurence Coussirat, Stéphanie Dubus, Magali Fabre, Gérard Jeanjean, Vanessa Landetta, Erick Soyer-Molinero, qui nous dressent un portrait kaléidoscopique et sensible de Nîmes marquant ainsi leur époque d’une pierre blanche. Quels regards porteront sur ces images de futurs chercheurs ou les publics divers qui les contempleront dans 50, 100 ou 150 ans ? L’enjeu est là dans ce relai de mémoire que l’on passe, absolument nécessaire à l’histoire de notre ville.
Patrice Loubon
1, rue du Dr Salan 30000 Nîmes T : 04 66 36 45 40

©Erick Soyer-Molinero

© Marie-France Bussy

© Laurence Coussirat

© Gérard Jeanjean

© Magali Fabre

© Vanessa Landeta

© Marcelle Boyer

© Stéphanie Dubus

© Hervé Bussy
Fred Soumier
- Du 6 mai au 11 juin 2015Mon Inde au cours des rues
« De ces ballades/errances, je ne retiens que des instants pas tout à fait aléatoires. Composés avec la géométrie du cœur, ces fragments presque improbables me racontent mieux que je ne saurais le faire. Loin d’une quelconque objectivité, ils n’expriment que mon regard, ma sensibilité. Presque l’état de mon humeur au clic du déclencheur. Mon envie : raconter la rue qui me nourrit au fil de mes pas. Hétéroclite, chaotique. Fluide et chaleureuse. Chaleureuse de toutes ses présences : humaines, animales, spirituelles, mécaniques… Des présences habitées par la plus belle lumière qui puisse être donnée à un photographe : la lumière intérieure. Merci à tous ceux que j’ai rencontré : Coin de rue, marchand, vache, tchouk tchouk ou voile pudique sur le visage. Merci pour votre présence profonde, sincère et disponible qui a rechargé d’humain mon cœur d’européen.».

80 Avenue Jean Jaurès, 30900 Nîmes
T :04 66 81 65 25 horaires : tous les jours sauf samedi et dimanche de 9h à 19h.

Marseille est d'abord pour moi la ville de mon enfance, de mes souvenirs, de mes premières photos et de mes premières amours, oui c'est une ville sensuelle et distante, chaleureuse et froide, excessive et cachée, inquiétante et débonnaire, vulgaire et enthousiasmante...
Je ne photographie pas de la même manière Tokyo et Marseille. Quand on débarque quelque part sans rien connaître, on voit des choses que les habitants du lieu ne voient pas. »

© Jean-Christophe Béchet
ouvert ensuite à la demande.
1, cours Némausus 30000 Nîmes T : 04 66 76 23 96 M: 0671 08 08 16
http://negpos.fr contact@negpos.fr

© Jean-Christophe Béchet
Né en 1964 à Marseille, Jean-Christophe Béchet vit et travaille depuis 1990 à Paris. Après des études d’économie et de photographie, il travaille comme photographe de presse avant d’intégrer la rédaction du magazine Réponses Photo où durant 20 ans il est photographe et rédacteur en chef des Hors Séries. Refusant de choisir entre le noir et blanc et la couleur, l’argentique et le numérique, le 24x36 et le moyen format, il cherche à chaque fois le « bon outil » adapté au projet photographique poursuivi.

© Jean-Christophe Béchet
- Pia Elizondo - Du 7 mai au 15 juin 2015
ouvert ensuite à la demande.
1, cours Némausus 30000 Nîmes T : 04 66 76 23 96 M: 0671 08 08 16
http://negpos.fr contact@negpos.fr

Née à Mexico en 1963. A partir de 1985, elle a fait de la photographie sa profession. Son travail a été exposé en Amérique latine, aux États-Unis et en Europe. En 1994, elle est le bénéficiaire de la subvention «Jeunes créateurs" (Fondo Nacional para la Cultura y las Artes) pour développer un projet sur la ville de Mexico qui sera largement exposé. Depuis 2001, elle est membre du Sistema Nacional de Creadores de Arte du Mexique. Elle réside en France depuis 2003, et depuis lors, son travail est distribué par l'Agence VU à Paris. Après sa présélection au Prix de la Fondation pour la photographie CCF (HSBC aujourd'hui), le Fonds National pour l'Art Contemporain (FNAC) acquiert une partie de ses deux séries "Los pasos de la memoria» et «Jungle d'asphalte».

© Pia Elizondo

- Pascal Deleuze - Le 7 mai 2015 à 18h30 à l'occasion du vernissage des expositions de Pia Elizondo et Jean-Christophe Béchet

BIOGRAPHIE
Né à Paris en février 1969. Diagnostiqué schizophrène depuis l’âge de 16 ans, il s’affirme comme performeur et musicien, apprend la trompette et la musique en autodidacte auprès de Joëlle Léandre, Guillaume Orti, Jean Morières et Pascale Labbé.
Se passionne depuis et exerce la musique improvisée libre, le chant chamanique et angélique, allie à chacune de ses prestations la performance, développe son propre langage, ses propres partitions quelques fois révélées par les dessins de Michel Cadière, comme pour la suite opératique La vraie de vrai histoiredu soufffllle (Galerie Pannetier, 2010).
Ses influences sont nombreuses et variées : Charlemagne Palestine, Laurie Anderson, Jac Berrocal, le performeur Steven Cohen, le danseur Bill T Jones, l’artiste brut à qui il dédie chacune de ses partitions Adolf Wölfli.
ouvert ensuite à la demande.
1, cours Némausus 30000 Nîmes T : 04 66 76 23 96 M: 0671 08 08 16
http://negpos.fr contact@negpos.fr
Rendez-vous jeudi 21 mai à partir de 17h00 au
Collège Diderot à la ZUP Nord avec le
photographe David Icart qui nous fait
découvrir une ZUP "invisible", nocturne et terriblement attractive,
telle un fruit défendu.
A découvrir
ci-dessous.
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![]() |
Copyright David Icart
Pierre Ndjami Makanda
![]() Copyright David
Icart
BIOGRAPHIE
Né en 1981, il vit à Nîmes. Adepte d'une photographie où se côtoient registres oniriques et sociaux, il exerce depuis quelques années en autodidacte, documentant sur la vie nocturne et l'urbanisme du quartier de Valdegour à Nîmes. Vernissage le jeudi 21 mai à 17h. Au Collège Diderot, 601 rue Neper 30900 Nîmes T : 04 66 27 91 00 |
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Pour cette ultime inauguration de la Biennale Images et Patrimoine 2015 BIP#3 La ville, la carte, organisée par les associations Passages de l'image et NegPos dans le cadre du Mois de l'architecture, nous avons le plaisir de vous inviter ce vendredi 19 juin à partir de 18h30 aux vernissages d'Alain Bublex et Armelle Caron à la galerie NegPos-Fotoloft.
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NegPos et l'association
Afrique en Vie sont heureux de vous inviter au
vernissage de l'exposition Rachid OUETTASSI qui se tiendra à Arles
sur la place Patrat (La Roquette) le mardi 7 juillet à partir de
18h30. A cette occasion sera projeté en avant première le teaser du
documentaire sur Mohamed Choukri réalisé par Claude CORBIER avec des images de Rachid
OUETTASSI.
Un promeneur discret
TANGER, LE TOURNANT
La surprise. C’est la caractéristique première d’une oeuvre d’art.
C’est aussi ce qu’on rencontre en premier dans cette exposition photographique de Rachid Ouettassi. C’est que s’agissant de Tanger, on aurait pu s’attendre à l’image d’Epinal réduisant la Ville du Détroit à deux, trois clichés physico-antiques. Rachid Ouettassi possède une intime connaissance de sa ville natale, de ses luminosités, de ses points de vue, de ses zones d’ombres, de ses panoramas, de ses humeurs climatiques…
Et on découvre en effet, dans ce regard singulier, la présence de quelque chose d’immémorial. A un premier niveau, cette sensation est suggérée par la mer, l’océan, mais plutôt que dans leur dimension plastique habituelle, dans leur perception mythique…
La notion d’étendue, à Tanger, n’est-elle pas corrélée à l’espace de la plage, cet espace si particulier que se partagent et se disputent dans le même temps l’Homme et les flots ? Il n’est d’ailleurs pas exclu que Rachid Ouettassi, qualifié par Tomek de «voyeur discret» (sommes-nous si loin du «voyant rimbaldien»?), dans son souci de réagir à la sollicitation esthétique de l’instant, ait franchi, paradoxalement, une frontière de l’éphémère, recréant un espace tangérois étymologique où les enfants, métaphore s’il en est du passage, jouent le rôle d’occupants primordiaux. Nous ne sommes pas davantage dans le simplisme, si l’on considère que se partagent et négocient aussi, dans ces images, l’ombre et la lumière, figures de Janus d’un même héritage solaire qui nous renvoie – et nous fait accéder, par l’entremise de l’artiste ! - à une autre dimension, galactique celle-là, de l’Espace…
N’est-il pas passionnant que des photos, faites essentiellement pour être regardées – comme toute oeuvre d’art - réussissent à suggérer bien plus qu’elles ne révèlent ? L’occasion est trop belle: osons rêver face à ces travaux de Rachid Ouettassi…
Journaliste et écrivain

BIO
Né à Tanger en 1969 Rachid OUETTASSI parcourt en tout sens depuis une vingtaine d'années les ruelles de sa ville natale. Après une formation à l’atelier de photographie du Centre Culturel Français entre 1991-1992, il s’est spécialisé dans le reportage photographique. Ses premières expositions datent de 2002 à la Galerie de la Croix - Institut Français de Tanger sur le patrimoine de sa ville natale. En 2003, il bénéficie d’une bourse pour la Cité Internationale des Arts à Paris.
En 2004, il expose son travail « Un autre rivage » à Bruxelles- Belgique. Son exposition « Errance » organisée en 2005 à l’Institut Français de Tanger connaît un grand succès. En 2007 il expose « Ombres et Lumières » à Séville Espagne et en hommage à Mohamed Choukri, il expose à l’Institut Cervantès de Tanger « l’écrivain et sa ville ».
Parmi ses publications : « Tanger, Cité de Rêve » publié par Edition Paris- Méditerranée en 2002. « Errance » publié par l’Institut Français de Tanger, texte de Nicole de Pontcharra, en 2005. En hommage à Mohamed Choukri, il publie « l’écrivain et sa ville : Mohamed Choukri et Tanger », Edition Zarouila, 2007.
Association Afrique En Vie
Adresse : 29 Rue de Chartrouse, 13200 Arles
Téléphone :09 53 02 63 84
http://www.afrique-en-vie.com/
RENCONTRES IMAGES ET VILLE
2014
- Groupe de recherche Regards sur la Ville - Natures à Nîmes
Avec Anne-Marie
Suire, Gérard Jeanjean, Laurence Coussirat, Hervé et Marie-France
Bussy, Jean-Paul Garcia, Claudine Declercq.
A la Bibliothèque Universitaire de l'Université de Nîmes du 26
novembre 2014 au 31 janvier 2015
A noter
: l'Université sera fermée jusqu'au 6 janvier...
Adresse: Site Vauban 1, rue du Docteur Salan 30000 Nîmes
Accès libre du lundi au
samedi de 9h à 19h
de gauche à droite:
Gérard Jeanjean, Marie-France Bussy, Anne-Marie Suire, Jean-Paul
Garcia, Laurence Coussirat, Claudine Declercq et Hervé
Bussy
Au coeur
des Rencontres Images et Ville, et comme chaque année depuis
1997, la mission Regards sur la Ville permet à un groupe de
photographes de réfléchir collectivement autour d’une thématique
sur la ville de Nîmes. Cette fois-ci, ce sont les relations qui
lient ville et naturequi sont le sujet de
leur étude.
La nature est vécue par chacun à la fois sur un mode singulier et
passionné. Petite plante poussant clandestinement qui émerge de
l’anfractuosité bétonnée, jardins ouvriers, zones agricoles
péri-urbaines, chantier de la nouvelle ligne et gare TGV, espaces
verts géométriques, rideaux végétaux, arbres nocturnes … Les images
ne manquent pas et le sujet semble tout autant
inépuisable !
Les participants de cette 10ème édition ont produit
un travail qui fera date et qui laisse une trace photographique
indispensable pour la mémoire collective, une « graine »
de constat pour le futur. Patrice Loubon
- Philippe Ibars - Jardin Public
A L'atelier de l'Image
NegPos du 27 novembre au 31 janvier 2015
Adresse: 34 promenade Newton 30900 Nîmes
Accès libre sur rdv
« Les Jardins de la Fontaine sont un des premiers jardins
publics de France et peut-être d’Europe. Les jardins, les parcs
d’ornement étaient d’ordinaire à l’intérieur de propriétés privées
appartenant aux « grands » de ce monde. C’est la
Révolution qui a transformé ensuite de nombreux parcs en biens
nationaux, ouverts au public.
Public : mot chargé de sens ou de connotations qui me plaisent
: public renvoie à publier, rendre public, il s’oppose à privé —
privé d’images ! —, il est du côté des autres, il donne le
goût des autres. J’aime tous ces gens que j’ai photographiés,
images «effractionnelles» qui sont comme ôtées de la pellicule de
films inconnus, inachevés, avec des lumières, des couleurs, des
ombres, et le mystère de la vie tout entier préservé, images
d’êtres saisis dans une fraction de seconde de leur «éternité», au
milieu d’une phrase, d’un mot prononcé, d’un regard, d’une
expression, d’un geste, d’une attitude que j’image et surtout
imagine après coup en réinventant leur histoire.
Public s’oppose aussi à acteurs, en principe, puisque les deux se
font face, acteurs sur la scène et public dans la salle… mais ici,
dans cette immense scène sociale qui se déploie sur plusieurs
niveaux, les acteurs sont le public, et les rôles qu’ils
interprètent changent assez peu au fil des ans : on vient dans
ces Jardins pour sa forme physique, se promener, paresser, faire la
sieste, papoter, manger, s’aimer, se baigner, jouer, parader,
pédaler, escalader, prier, faire les photos du mariage, lire,
sortir les chiens ou les bébés, donner à manger aux cygnes ou aux
poissons...
Et il y en a, des gens, dans ces Jardins dont un historien du
18e siècle disait qu’ils étaient « l’un des plus beaux
morceaux de l’Europe », il y a de plus en plus de gens qui
s’approprient l’espace, tout l’espace, des gens d’ici ou
d’ailleurs, des jeunes, de plus en plus de jeunes, et des moins
jeunes aussi, et toute la journée, et en toutes saisons. Ils en
sont la vraie vie, ces gens, ils donnent au lieu son sens, sa
raison d’être et depuis plus de deux mille ans. »
Philippe
Ibars
- Marie-Dominique Guibal - Les arbres en habit rouge font la haie aux passants
A la Maison des Initiatives du 27 novembre au 31 janvier
2015
Adresse: Parc Kennedy, 285 rue Gilles Roberval, 30900 Nîmes
Accès libre du lundi au vendredi de 12h à 14h ou sur rdv.
"Je travaille sur le trait, le mouvement, l’espace urbain, le
paysage, le graphisme du végétal. Mes outils d’exploration
sont le dessin, la couleur, la photographie, l’image/mouvement et
des installations.
Je participe régulièrement depuis 2008 au groupe de recherche
Regards sur la Ville de la Galerie NegPos."
Marie-Dominique
Guibal
- Laurent Gueneau - Questions de Nature
A la galerie Negpos Fotoloft du 28 novembre au 31 janvier
2015
Adresse: 1, Cours Némausus, 30000 Nîmes
Accès libre sur rdv
« Dans une peinture de la vie moderne Laurent Gueneau en découd
avec l’espace contemporain par excellence : la ville. Dans cette
quête, il ne s’attache ni aux mégapoles du monopoly, ni aux
monuments marquants. Il s’attarde sur les sans-grade, les
architectures sans qualité, les interstices du maillage urbain ou
les cicatrices d’une ville en usage.
- Roubina Khodadin de la Cie VOOA, vers une ouverture Ô Arts - Nuits
Performance le 28 novembre à 19h à la galerie Negpos
Fotoloft
Adresse: 1, Cours Némausus, 30000 Nîmes
Conception et performance: RouBina - Durée 15minutes
Photographies : Jean-Louis Bec
copyright Laurence
Coussirat
Croisant les univers de la photo, du mouvement et de la
musique, Nuit est à la fois Espace et Temps.
Autour de ce paradigme, Nuit explore les espaces
de ce temps mystérieux : ceux qui s’ouvrent en nous, ceux qui nous
enferment et ceux qui nous transforment.
- Les étudiants Prep'arts de l'Institution Saint Stanislas (Nîmes) - Animal Urbain
Avec Jonathan Mourglia, Claire Dujardin, Vincent Royer,
Laurelenn Jacquet, Clara Faye, Pauline Pujalte, Fanny Laure Bovet,
Sarah Thoraval.
A la Maison pour tous Boris Vian de Montpellier, du 4 décembre
au 9 janvier 2015
Adresse: 14 rue de l'Améthyste 34000 Montpellier
Accès libre du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à
19h(vendredi 18h)
De
gauche à droite: Fanny Laure Bovet, Claire
Faye, Laurelenn
Jacquet
Huit étudiants en Prép'Arts section photographie à Nîmes. Huit
étudiants qui vont se présenter à des concours d'entrée d'écoles de
photographie, dont l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie
d'Arles. Un concours qui comporte entre autre
l'épreuve redoutable du travail photographique à réaliser en un
mois. Un thème imposé. Prenons Animal
Urbain. Titre
bizarre, qui semble nous glisser entre les doigts comme une
anguille.Titre dual, qui lie et oppose deux termes que l'on
n'attendait pas ensemble. Il va falloir se questionner sur
l'animal, son irréductible étrangeté à l'homme, mais peut être
aussi sur l'homme lui-même et sa profonde nature animale. Il va
falloir se plonger dans l'espace urbain et se souvenir de nos
origines sauvages. Il va falloir surtout éviter les clichés, ne pas
apporter de réponse, mais des questionnements. Déranger l'ordre
établi, faire surgir le trouble, le refoulé. Faire affleurer le
non-dit. Deux termes qui jouent à la souris, il
faudra bien que l'un attrape l'autre.
A L'OPERA DE
LYON DU 3 AU 30 NOVEMBRE
2014
DANS
LE CADRE DU FESTIVAL DE
CINEMA LATINO
AMERICAIN DOCUMENTAL
La « Historia de una foto »
est composée d’unités closes sur elles-mêmes et chaque « boîte »
fonctionne comme un petit univers en soi où gravitent l’œil et la
pensée, tous deux scrutateurs, à la recherche d’indices
révélateurs.
Pour aller dans cette direction, sans nous aventurer trop loin,
revenons à Walter Benjamin qui dans L’Œuvre d’art à l’ère de sa
reproductibilité technique, écrit à propos des photographies
d’Eugène Atget réalisées au début du XXe siècle : « On a dit à
juste titre qu’il avait photographié ces rues comme on photographie
le lieu d’un crime. Le lieu du crime est lui aussi désert – Le
cliché qu’on en prend a pour but de relever des indices.
»
Ici, la recherche d’indices est double, si nous étudions avec
attention et soin l’image, guidés à la fois par le commentaire de
l’auteur et par les mouvements – ou la fixité – de la caméra qui
redéfinit l’image, qu’elle redécoupe et reconstruit, l’enquête que
nous menons à notre tour, comme spectateur de l’ensemble, porte à
la fois sur la photographie mais aussi sur le photographe et sur sa
relation plus ou moins distante à l’œuvre qu’il a produite.
La photographie est filmée, mise en scène donc, physiquement et
historiquement.
Raul Cañibano - La soif de l'indicible
à la Galerie NegPos Fotoloft du 23 septembre au 21 novembre 2014
Vernissage le 23 septembre à 18h30
L'artiste sera en résidence à Nîmes du lundi 15 au 27 septembre.
La soif de l’indicible
« L'atmosphère était si humide que les poissons auraient pu entrer par les portes et sortir par les fenêtres, naviguant dans les airs d'une pièce à l'autre. »
Gabriel Garcia Marquez – Cent ans de solitude
Lorsque l’on découvre les photographies de Raul Cañibano, on peut être subjugué par ce qu’elles nous donnent à voir. Que se passe-t-il donc dans ces images ? Leur sous-jacente nature surréaliste, la part d’ombre, leur structure interne, l’incongruité des sujets, tout dans ces images nous renvoie à l’étrangeté du monde. Plus de doute alors, le réel peut-être magique, quand il est ausculté par l’œil vif et acéré de ce photographe.
Son regard s’est formé et exercé dans la rue qui fait prendre aux choses et aux gens une vie aléatoire et biscornue. De ce fait, le regard de Raul Cañibano a du mal à percevoir le réel sous un seul angle, dans un seul plan et une seule durée. Complexes, ces images développent une existence propre et singulière et elles ne peuvent être rangées dans une catégorie ou dans une autre.
À la fois documentaires, anecdotiques, flexibles et surréelles, nous avons finalement affaire à des êtres autonomes et qui, plus que toutes autres représentations bidimensionnelles, nous regardent.
Du fond de la rue et du fond des campagnes surgissent des situations et des instants où nous pénétrons d’autres univers, souvent fantasmagoriques, parfois cauchemaresques. La traversée du tableau est complète et nous ne sommes pas loin des mondes oniriques, baroques et picturaux dressés par Emir Kusturica, David Lynch ou Peter Greenaway.
De l’esthétique de Raul Cañibano, nous pourrions dire que par certains aspects elle se rapproche de la photographie classique de rue en noir et blanc estampillée Magnum, mais ce serait trop simple et trop réducteur. C’est sans doute aussi cela la force des images de Cañibano : pas de mise en scène, pas de montages ou de modifications a posteriori. La « simple » collision de plusieurs facteurs : le(s) contenu(s), l’instant et le choix du cadrage sont les seules causes de la richesse de l’image.
Si l’on décrypte à présent point par point ce qui se produit dans les images les plus emblématiques de Cañibano, nous pouvons décomposer leur puissance active en ingrédients divers et hétérogènes.
En premier lieu, la composition. Construite avec une grande rigueur jusque dans sa périphérie, elle nous laisse souvent deviner un hors-champ. De fait, il règne dans ces photographies une sourde tension avec le réel, pleine de mystère et d’invisible. Cette composition est souvent structurée en un jeu de plans, qu’une importante profondeur de champ, qui « aligne » des réalités n’ayant a prioririen à voir entre elles, vient renforcer.
En deuxième lieu, le choix des sujets photographiés. L’énigme se révèle souvent épaisse lorsque l’identité des personnes est filtrée : regards barrés, grimages festifs ou masqués par les circonstances… Comme par exemple ce jeune aux lunettes de plongée, allongé et positionné au premier plan avec une incrustation en diagonale en bas et à droite de l’image. Ou bien ces autres, l’un le regard coupé par une feuille de canne, l’autre, un voile enroulé autour du visage, ou le corps entièrement masqué par un t-shirt substitut d’un abri, les ombres portées qui découpent leur propre matière… La dissimulation est un des attributs préférés des photographies de Cañibano et comme dans un jeu de poker menteur, les cartes ne sont jamais celles que nous attendions.
En troisième lieu, l’instant. Le temps dont nous parle Cañibano est improbable, et en cela, il illustre l’une des plus grandes forces/faiblesses de la photographie. Que peut donc bien représenter concrètement 1/125e de seconde ? Illusoire vérité ou absolu moment d’éternité ? L’instant que nous décrit Cañibano n’existe pas… ou plutôt si, il n’existe que par la photographie.
Les photographies de Cañibano nous offrent donc ce que peu d’images parviennent à délivrer aujourd’hui et cela, grâce à une étonnante économie de moyens. Ici, pas de post-traitement et pas de manipulation numérique. Les élucubrations vaseuses de bon nombre de faiseurs d’images contemporains, qui bénéficient de l’assistance digitale et d’autres substituts à la créativité, font pâle figure face à ce maître du mystère et de l’orthodoxie argentique. Retour aux origines de cette photographie, qui avec ce qu’elle a de plus simple, a encore tant à nous dire et tant à inventer.
Patrice LOUBON
Directeur de la galerie NegPos
BIO
Raul Cañibano, 1961, photographe cubain, vit à La Havane.
Il travaille sur la rue et le monde rural cubain, captant des situations parfois onirique où l’être humain devient un icone souvent mystérieux qui ne dit pas tout sur ce qu’il est. Regards indéchiffrables, voiles, masques, contrejours,... le photographe exprime les doutes que porte l’image à rendre compte de l’identité.
Il produit une forme de documentaire lyrique et énigmatique, laissant une grande place à l’interprétation du spectateur.
Primé et célébré par de nombreuse instance nationale il est l’un des plus prometteurs photographes de sa génération. Remarqué par Alejandro Castellote, il figure dans son anthologie de la photographie latino-américaine « Mapas Abiertos » ouvrage de référence, publié en 2003.
Quelques une de ses expositions hors de Cuba :
CUBA vs CHILE, Galerie NegPos, Nîmes, 2006
San Francisco Arts Commission, SFAC, USA, 2002
Cuba Now, Washington DC, USA, 2001
Cuba Si! 50 years of Cuban photography, Royal National
Theatre, London. 2000
Justina M Barnicke Gallery, Galerie JMB, Toronto, Canada,
2000
L'exposition de Raul Cañibano est organisée par l'association NegPos.
NegPos et le Mois du Film
documentaire ont le plaisir de vous inviter à la
projection de films de Maya
Bracher.
Salle de conférence de Carré d'Art, le samedi
15/11 à 18h30
Les éditions Editions
Sansouire proposent une signature du livre de
Maya Bracher "Au long du fleuve Sénégal" au début et à la fin de la
projection.
Imraguen, Maya Bracher, 1959, noir et blanc, 20 min.
« La vie d’une tribu de pêcheurs mauritanienne, qui séjournait sur la côte atlantique, à la hauteur de Nouakchott. Un guetteur signalait l'arrivée des bancs de poissons à ses compagnons. Pour pêcher ils n'avaient que de filets, qu'ils déployaient autour des bancs de poissons en nageant et qu'ils ramenaient vers la plage, où femmes et enfants les attendaient. Aujourd’hui, les Imraguens vivent plus au nord, au Banc d'Arguin, près de Nouadhibou.
C'était un très beau sujet de film et de photo, le long d'une côte désertique bordant l'Atlantique étincellent, les gestes de pêcheurs, la vie des familles ». Maya Bracher
Boumdeit, Maya Bracher, 1960, couleur, 18 min.
« La vie d'une communauté maraboutique établie en Mauritanie, à une centaine de km de Tamchaket dans le Tagant. Le marabout dirigeait tout. Depuis 1936, hommes et femmes vivaient séparément, ils cultivaient le mil, le blé, les haricots et d'autres légumes et les palmiers dattiers, ils élevaient des chèvres, des moutons, des vaches et des chameaux, ils tissaient des tapis, ils faisaient des travaux sur du cuire, du fer, ils avaient une école coranique.
Nous avons filmé une fête avec tamtam et danses ». Maya Bracher
Maya Bracher
Née en 1932, photographe franco-suisse, vit à Sernhac (Gard), Maya Bracher commence à faire de la photo à partir de 1957 en parcourant la Mauritanie dont la beauté des paysages et la manière de vivre des nomades ou des sédentaires l’émeuvent. Par la suite, elle produit des reportages ethnosociologiques en Afrique, des reportages d'actualités et des prises de vue d'œuvres d'art Africain traditionnel ou moderne.
Elle a réalisé ces films avec son compagnon. Personne n’a revu ses images depuis. Les films sont numérisés par NegPos. Le Mois du film documentaire est l’occasion de les découvrir.
En présence de Maya Bracher et de Patrice Loubon. Accompagnement musical.
CASABLANCA
Passé>Futur
Photographies -
Vidéos
du 4 juillet au 15 septembre 2014
à la Bibliothèque de l'Université de Nîmes, Site Vauban
1, rue du Dr Salan, Nîmes
Vernissage le vendredi 4 juillet à 12h30
photographie de
Patrice Loubon, Casablanca 2014
Suite à une résidence photographique, soutenue
par l'Institut Français et le Conseil Régional du
Languedoc-Roussillon, cinq
photographes présentent leur vision de cette ville au passé
architectural riche et novateur. A travers cette
exposition, la galerie Negpos et l'Association
Marocaine d'Art Photographique (AMAP) proposent les
regards singuliers de Jaâfar Akil, Claude Corbier,
Fabienne Forel, Patrice Loubon et de Fatima
Mazmouz.
La galerie NegPos entretient depuis plusieurs années des relations
privilégiées avec le Maroc, notamment avec l’AMAP. La galerie
NegPos intervient par ailleurs chaque année dans l’interprétation
de l’urbanisme, de l’architecture et de la ville, avec un cycle
d’expositions et de recherches intitulé “Rencontres Images et
Ville“ et la mission “Regards sur la ville“ à Nîmes (France).
L’AMAP est, quant à elle, la seule structure au Maroc à avoir
abordé la question de la ville à plusieurs reprises à travers le
SNAP et à avoir soutenu des expositions individuelles de
photographes sensibles à cette problématique.
C’est dans ce contexte que les artistes de l'AMAP et de la galerie
NegPos sont intervenus à Casablanca. Ces photographes proposent le
fruit d'un travail de recherche artistique autour du passé
architectural de la ville et de son mouvement urbain actuel. Chacun
à sa manière propose une lecture photographique de
Casablanca, et de son passé, questionnant ainsi les futurs
possibles...
Jusqu'au 9 juillet 2014 les photographies de Maya BRACHER à la galerie Ombres au 1, rue de Bernis à Nîmes.
De l’image post-coloniale et de l’humanisme
« Le cinéma, disait André Bazin, substitue à notre regard, un monde qui s’accorde à nos désirs. » Jean-Luc Godard
L’on pourrait dire la même chose de la
photographie de Maya Bracher et de l’image des régions africaines
qu’elle nous renvoie.
Dans ces photographies tout correspond avec notre désir de voir
l’Afrique comme nous l’avons rêvée et nous sommes, sans nul doute
et sans mauvaise intention, élégamment éloignés d’une part de la
réalité austère vécue par ces personnes. Car dans le regard de Maya
Bracher aucune volonté de transformer le réel, ou pire, de nuire.
Juste un désir de montrer avec amour et justesse un contexte et les
gens qui le peuplent.
En 2013, Maya Bracher présente pour la première fois à Nîmes, à la
galerie NegPos, une série produite dans le cadre de la MISOES,
mission socio-économique sur les pratiques agricoles, qui se
déroula dans la vallée du fleuve Sénégal en 1958. Une photographie
en noir et blanc au moyen format, à caractère documentaire où perce
souvent un engagement humaniste et esthétique fort, s’appuyant sur
le jeu des ombres et de la lumière.
Loin du regard anthropologique classique que l’on aurait pu
attendre compte tenu de l’usage scientifique auquel étaient
destinées ces images, le regard de Maya Bracher fonctionne d’une
certaine manière à contre-emploi. Distant et respectueux, son acte
photographique, comme nous le disions plus haut, associe
subtilement esthétique et ressource documentaire. Ainsi beaucoup
des personnes photographiées par Maya le sont souvent à contre-jour
ou de dos. Quand elles lui font face et que la question de
l’identification individuelle se pose, il s’agit la plupart du
temps de portraits de groupe. Désir de ne pas déranger, délicatesse
de l’œil qui favorise l’intimité des personnes avec leur
environnement. D’autre part, la structuration graphique de ses
photographies est des plus sophistiquées. Une architecture
picturale « au cordeau » pourrait-on dire, tels les
filets et les lignes des pêcheurs qu’elle saisit dans leur
simplicité quotidienne.
En découvrant les photographies de Maya, on ne peut que songer au
travail mené dans les mêmes régions par Pierre Verger, ethnologue
et photographe français, que Maya côtoya un temps, à cette même
époque. Tous deux allient douceur et finesse de l’observation,
tendresse du regard, rigueur et conscience
professionnelle.
Gageons que ce travail fasse aujourd’hui date et mémoire, à la fois
comme l’une des pièces manquantes du puzzle historique africain
mais aussi comme l’émergence inespérée d’une œuvre
malencontreusement méconnue qui allait finir oubliée.
Patrice Loubon
Directeur de la galerie NegPos
Au long du fleuve Sénégal par Maya Bracher
Format : 22 x 24 cm à l’italienne
Couverture : pelliculage mat recto
Intérieur : 72 pages
Dos : carré thermo-cousu
Prix : 20 euros
ISBN : 979-10-91985-04-8
ISSN : 2262-029X
Éditions SANSOUIRE
Tél. 04 66 84
76 63
sansouire@yahoo.fr
www.editionsansouire.fr
Avec le soutien de: La DRAC LR, La Région Languedoc-Roussillon, Le CG 30 et la participation de NegPos.
Un extrait de l'exposition Férias de Pia Elizondo au Restaurant La Marmite !

PIA ELIZONDO - FERIAS
A propos du travail de Pia Elizondo sur les Férias de Nîmes
(extraits) :
« À l’instar des surréalistes, via Lautréamont, qui font se
rencontrer un parapluie et une machine à coudre sur une table de
dissection, ou qui, dans un Paris prestigieux, s’intéressent aux
détails dérisoires du quotidien le plus plat pour leur accorder un
statut d’étrangeté (Aragon dans Le paysan de Paris, ou Breton dans
Nadja), Pia Elizondo saisit, dans cette fête bouillonnante, ce
genre « d’incongruités ordinaires », plus fréquentes qu’on ne le
croit, mais que la paresse de l’œil moyen ne sait pas voir. Il
faut, pour trouver la richesse de l’infime, un don particulier, ce
savoir-faire d’alchimiste qui, dans l’athanor de l’objectif,
transmue, si je puis me permettre cette métaphore un tantinet
grandiloquente, le plomb du banal en un or capable de provoquer un
plaisir esthétique. »
René Pons

La galerie Negpos a accueilli Pía Elizondo en résidence pendant la féria 2011.
Férias 01 inaugure une série orchestrée par Negpos au sein de la collection Visions des éditions Atelier Baie.
Dép. lég. : 2014
ISBN 978-2-919208-25-8
www.atelierbaie.fr
Format : 20,5 x 20,5 cm
72 pages – 15 € TTC
Contact: editions@atelierbaie.fr
T. 04 66 68 18 33
Exposition de ZAIDA GONZALEZ RIOS
Jusqu'au samedi 7 juin
2014 à 340ms, 2 rue Auguste Pellet à
Nîmes
Ouverture du mardi au samedi de 10h à 12h & de 14h à 19h
http://www.zaidagonzalez.cl/web/
PRINTEMPS PHOTOGRAPHIQUE 20
LA MER, QU’ON VOIT DANSER…
A Nîmes du 24 avril au 31 juillet 2014
- Abdelghani BIBT – Récits de
vie
(courts-métrages, 2013)
Les courts-métrages de Abdelghani Bibt seront diffusés en amont de Mare Mater film de Patrick Zachmann le jeudi 24 avril à 18h à l’auditorium du Carré d’Art, ensuite à partir de 19h00 le samedi 17 mai dans le cadre de la Nuit des galeries à la galerie NegPos Fotoloft et pour finir, le vendredi 23 mai à partir de 20h00 avant le film The Forgotten Space d’Allan Sekula et Noël Burch à la galerie NegPos Fotoloft.
Récits de vie
Face à la clôture des frontières européennes, une terminologie est apparue dans le langage populaire marocain pour exprimer une défiance à toutes lois empêchant la liberté de partir. « Hrag » (bruler) et « Harragas » (les bruleurs) sont devenus des codes courants au sein d’une population désespérée, prête à tout pour atteindre les côtes de l’Europe.
Récits de vie dresse les portraits de jeunes marocains qui rêvent d’un avenir meilleur de l’autre coté de la Méditerranée. Les images sont un témoignage de leurs réalités et de leurs illusions, car si la possibilité de bruler les frontières demeure incertaine, beaucoup finissent par bruler leur identité, leur passé et souvent leur vie.
BIO
Né le 24 novembre 1967, l’artiste, photographe et producteur de vidéo marocain, est natif de la très verte bourgade agricole de Beni Mellal. Il a œuvré pendant toute une décennie dans le domaine de la photographie, au cours de laquelle lui ont été décerné plusieurs prix régionaux, nationaux et internationaux en arts visuels de la part de plusieurs instances artistiques du Maghreb et de la Méditerranée. Diplôme de Licence Appliquée à l’université Caddi Ayyad de Marrakech en 1994 au Département Audiovisuel.
- Patrick ZACHMANN
– Mare
Mater
(film, 2011-2013 – 52’)
Projection unique à l’auditorium du Carré d’Art (Nîmes), le jeudi 24 avril à 18h en présence de Patrick Zachmann, qui signera son livre Mare Mater à l’issue de la projection.
Mare Mater
Par le biais de vidéos et de photographies Patrick Zachmann, membre de Magnum Photos, confronte sa propre histoire familiale à celles des migrants d’aujourd’hui. Il aborde en particulier leur rapport à la mer qu’ils traversent et à la mère qu’ils quittent.
Ce projet a un caractère d’évidence. Patrick Zachmann devait revenir et revoir sa Méditerranée. C’est ici que sa famille a vécu, c’est ici qu’il a découvert les contradictions du monde. L’exposition du MuCEM se révèle comme une occasion exceptionnelle. L’occasion de confronter le travail de photographe à la biographie familiale. Par un concours de circonstances, une ruse de l’histoire, la Méditerranée s’est enflammée au moment où le passé resurgissait. Ce journal met en perspective divers moments, de l’Histoire aux moments plus intimes.
« Il s’agit d’un voyage, un voyage de mémoire et un voyage d’exils. C’est aussi un voyage intérieur. La voix qui porte ce voyage est celle de mon journal de bord. C’est elle qui va tisser le fil de toutes ces destinées que je croise, des migrants quittant leur pays de la rive sud de la Méditerranée, fuyant le chômage, la dictature, l’absence d’avenir, des femmes, des mères, qui les laissent partir ou découvrent qu’ils sont partis, et moi, à la recherche des racines de ma mère, celles qu’elle a voulu oublier. »
Le récit s’élabore autour de cette relation entre mère et fils, homme et femme. Au-delà de ses voyages en Tunisie, en Algérie, en Grèce ou à Malte, Patrick Zachmann n’oublie pas d’évoquer Marseille comme lieu central, aboutissement de toutes les migrations, point d’apaisement et tension.
L’exposition se concentre autour d’un film projetée en triptyque. Sur les trois écrans se succéderont, grâce à un montage original et captivant, des moments familiaux et intimes, des témoignages de migrants et de leurs proches, des séquences mêlant le doute et l’espoir. En parallèle, un mur de photographies retrace cette enquête poignante confrontant ainsi dans le même espace le caractère vivant de l’image animée à la puissance de l’image fixe.
BIO
Photographe français né en 1955, il vit à Paris, il rejoint Magnum en 1985. Il se consacre à des reportages au long cours, qui mettent au jour la complexité des communautés dont il questionne l’identité et la culture.
Teaser du film : http://www.youtube.com/watch?v=PnygfwA8UHI
- Fabienne FOREL + Jean-Baptiste PERROT
à la Galerie NegPos Fotoloft du 26 avril au 22 mai 2014. Vernissage le 26 avril 2014 à partir de 18h30.
- Fabienne Forel - Limites extrêmes
à la Galerie NegPos Fotoloft du 26 avril au 22 mai 2014. Vernissage le 26 avril 2014 à partir de 18h30.
Limites extrêmes – Paysages aux confins de l'Europe
« Prendre la route, c'est réunifier un peu la dispersion et l'éclatement du monde. »
Frédéric Khan
Parcourant les limites extrêmes de l'Europe, je propose une
vision poétique du monde en soulignant la spécificité d'un
territoire tant au niveau de la lumière que celui du relief.
Sensible aux atmosphères climatiques, j’essaye de rendre compte de
la « géographie universelle » dont parle Elisée Reclus.
Fabienne Forel
BIO
Photographe voyageuse, Fabienne Forel poursuit une approche exploratoire et sensitive du monde qui favorise le rapprochement avec la dimension humaine et avec la sensation d’unité au-delà de la diversité. Une captation photographique d’une errance où le monde reste ouvert et créateur…
- Jean-Baptiste Perrot – Mon Havre
à la Galerie NegPos Fotoloft du 26 avril au 22 mai 2014. Vernissage le 26 avril 2014 à partir de 18h30.
Mon Havre
« Série de photographies, sur les différentes facettes représentatives de son Havre : la vie, l’architecture, l’industrie, où le médium photographique devient ici un révélateur de mouvement et non plus le fixateur d’un temps donné.
“Ma vie s’enrichit toujours de sentir au cœur d’une affirmation, le contradictoire du doute, afin de mieux m’imprégner de la poétique d’une œuvre, inspirée par l’ordre et le désordre, intimement confrontés. Une gigantesque grue, devant moi, semble se déplacer lentement, tout en fonctionnant en mouvance traversière au service de navires à quai, mais en partance.”
Tout dans « Mon Havre », grâce aux traces de ce regard artistique, s’affirme comme autonome par la matité de sa matière, et se plante durablement dans l’espace, tout en glissant au rythme ralenti mais puissant des navires quittant leurs amarres. »
Bernard Point
BIO
Photographe français né en 1972 au Havre (Normandie). Vit et travaille à Paris. Après des études en sciences sociales (Licence de sociologie en 1995) et en économie (Master 2 d’économie en 1996), suivies d’une période d’activité professionnelle dans ces domaines, il se consacre complètement à l’activité artistique en 2007. Chacun de ses projets cherche à décrypter un peu plus en avant les tenants d’une prise de décision. Agit-on selon notre propre libre arbitre ? Où commence le déterminisme ? Sommes-nous les sujets de contraintes inaliénables ?
- Franck CAILLET + Christophe GLAUDEL
à la Galerie NegPos Fotoloft du 23 mai au 26 juin 2014. Vernissage le 23 mai 2014 à partir de 18h30.
- Franck Caillet – L’autre rive
à la Galerie NegPos Fotoloft du 23 mai au 26 juin 2014. Vernissage le 23 mai 2014 à partir de 18h30.
L’autre rive
« Dans “L’autre rive”, l’image est le résultat brut de l’expérience physique et photographique de l’observation. En somme, il s’agit d’une vérification sur la capacité matérielle et sensible du dispositif photographique à enregistrer une durée, à restituer une sédimentation. L’ailleurs lumineux met le regard en désir : “Que se passe-t-il ?, Qui vit là-bas sur l’autre rive ?”
Je me suis donc intéressé à éprouver cette contemplation. Face aux paysages maritimes, j’ai laissé le film enregistrer ma présence. Le boîtier contre moi, j’essayais vainement de rester immobile. »
Franck Caillet
BIO
Photographe français né en 1967, vit et travaille à Concarneau, Bretagne (France). Il étudie la biologie pendant quatre années à l’Université de Rennes 1. Diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Photographie (Arles, France) en 1992.
- Christophe Glaudel – Epiphanies
à la Galerie NegPos Fotoloft du 23 mai au 26 juin 2014. Vernissage le 23 mai 2014 à partir de 18h30.
Épiphanies
Voici donc un
monde
« Une plage, le sable, la mer, le soleil couchant… voilà pour le « dehors » avec lequel des corps nus – d’hommes, de femmes, seuls ou en couple, jeunes ou matures – entrent en résonance. Des corps comme un complément du monde.
Les couleurs incandescentes du ciel enflammé, l’air marin qui bruisse dans les herbes, le sable de la plage qui fait des vagues sont habités par celles et ceux qui posent et s’exposent au regard.
Ici, pas d’anecdote, mais l’histoire d’une rencontre patiente et bienveillante, construite année après année par Christophe Glaudel avec des hommes et des femmes habités par ce paysage entre terre, mer et ciel… ce lieu à la lisière d’un horizon lointain : la plage.»Jean-Baptiste Guey
BIO
Photographe français. Venu à la photographie en 1990 après avoir étudié la biologie et la botanique. Il a expérimenté la photographie sous toutes ses formes depuis cette époque. L’émergence du procédé numérique vint à point nommé avec le défi d’éprouver en numérique les autres formes que celles spécifiques à la pellicule. A vécu à Berlin, au Maroc et à Arles. Ces lieux ont insufflé couleurs et vie à ses photographies. Il vit actuellement à Paris et ailleurs.
- Allan SEKULA & Noël BURCH – The Forgotten space
(film) 2010 – 112’
Projections uniques le samedi 17 mai dans le cadre de la Nuit des Galeries à 21h à la galerie NegPos Fotoloftet le vendredi 23 mai vers 20h à l’issue du vernissage de Franck Caillet et Christophe Glaudel toujours à la galerie NegPos Fotoloft.
Un hommage rendu à Allan Sekula décédé en 2013 avec la diffusion du film « Forgotten space ».
The Forgotten space
« The Forgotten Space » est basé sur « Fish Story », photo-essai d’Allan Sekula, qui cherche à comprendre et décrire le monde maritime contemporain dans ses rapports avec l’héritage complexe de la mer.
On ne se souvient de l’existence de la mer que lorsqu’un désastre surgit. Mais le plus grand désastre maritime réside sans doute dans la circulation des marchandises, laquelle – d’une manière peut-être plus fondamentale que la spéculation financière elle-même – entraîne l’économie du monde au bord du précipice. Le film suit à la trace les containers à bord des navires, des péniches, des trains et des camions, il écoute la parole des ouvriers, des ingénieurs, des urbanistes, des politiciens et de ceux qui sont rejetés à la marge du système global. Nous nous rendons auprès de paysans et de villageois spoliés aux Pays-Bas et en Belgique, de camionneurs exploités à Los Angeles, de marins œuvrant sur les porte-containers géants qui font la navette entre l’Asie et l’Europe, et d’ouvriers d’usine en Chine, dont les bas salaires sont la fragile clé de voûte de tout le puzzle. Enfin, à Bilbao, l’on découvre l’expression la plus sophistiquée de cette croyance si répandue selon laquelle l’économie maritime, la mer elle-même, seraient devenues, on ne sait comment, obsolètes.
Le film a recours à toute une gamme de matériaux différents : documentaire descriptif, interviews, photos d’archives et actualités, extraits de films anciens. Il en résulte un essai politique et visuel sur l’un des processus dont l’impact sur tous les habitants de la planète est le plus fort de notre temps.
BIO
Allan Sekula est un artiste américain, né
en 1951àErie(Pennsylvanie) et mort le10août2013àLos
Angeles.
Il est aussi photographe,écrivain,réalisateur de films et
théoricien de l'art américain.
- Jean-Louis BEC + Lionel JULLIAN
à la Galerie NegPos Fotoloft du 27 juin au 31 juillet 2014. Vernissage le 27 juin 2014 à partir de 18h30.
- Jean-Louis Bec – Frissons
à la Galerie NegPos Fotoloft du 27 juin au 31 juillet 2014. Vernissage le 27 juin 2014 à partir de 18h30.
Frissons
« Des choses entrevues… La surface ondule, indécise. La surface s’avance, se retire, retire du regard, s’approche à nouveau, dévoile en avant ces choses disparues. Qui disparaissent encore.
Parfois on ne voit rien. Le regard a la nonchalance d’une surface lisse ou rien ne s’imprime, rien ne s’exprime. La mer s’avance, se retire. Ses gestes reposent sur le vide déterminé, le répétitif creux, comme si, sous-jacente, elle se rassemblait autour d’un goût pour le rien et le connu. Le regard se pose parfois sur une mer morne, ennuyeuse ; une mer qu’il souhaite morne et ennuyeuse. »
Jean-Louis Bec
BIO
Né en 1959, vit à Montpellier. Biochimiste et didacticien des sciences, Jean-Louis Bec est aujourd’hui photographe. Dans son approche « Natures cachées », il réalise une lecture sensible et intimiste de la nature qui s’appuie sur une volonté de révéler ou d’imaginer les forces et les langages sous-jacents présents entre l’eau, les roches, les paysages, les animaux, les végétaux.
- Lionel Jullian – Images en archipel
à la Galerie NegPos Fotoloft du 27 juin au 31 juillet 2014. Vernissage le 27 juin 2014 à partir de 18h30.
« ...accagnardé contre la dune qui n'était pas là hier, qui ne sera pas là demain,
je vois la mer sans savoir si je la regarde et, à travers la plage imprécise, je doute d'avoir bien perçu la lente traversée de mon champ de vision par le tellinier. Pourtant il est passé et reste aussi improbable que le désordre des dunes ou de la digue pourtant très nette par laquelle je suis arrivé. Et puis je me lève sans intention précise, j'installe quelques roseaux dans l'eau en signes cabalistiques qui ont pour intérêt de ne s'adresser à personne. J'agence des déchets que la mer apporte et le sac en plastique qui ondule mollement dans le ressac m'évoque bizarrement l'histoire du delta. Ce delta qui flotte presque sur sa nappe phréatique et qui se soulève et s'affaisse sous les influences conjuguées et contradictoires de la mer et du fleuve.
Ce delta qui n'existait pas il y a seulement cinq mille ans et qui disparaîtra peut-être sous l'influence de la remontée du niveau marin. Ce delta éphémère où l'eau, les hommes, les oiseaux migrateurs et le vent passent ; voilà la réalité... »
Bernard Picon
BIO
Photographe français né en 1954. Étudie la photographie durant deux années auprès de Denis Brihat, à Bonnieux (Vaucluse). Travaille dans la communication pour plusieurs collectivités territoriales, dans l'édition et collabore à différents mensuels et hebdomadaires nationaux. Réalise plusieurs missions photographiques au nord Bénin pour la Coopération. Intervient comme maître de stage au sein de l'école photographique Image Ouverte, à Clarensac. En parallèle, mène, depuis 1978, un travail personnel sur Beauduc et d'autres régions littorales.
Le Printemps photographique –
8ème édition - La
mer qu’on voit danser… est organisé par l’association
NegPos.
Avec le soutien de la Ville de Nîmes, du Conseil Général du Gard, du Conseil régional Languedoc-Roussillon, de la Drac Languedoc-Roussillon, de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSé) et de la Société des auteurs d'images fixes (SAIF).
CONFERENCE - Le portrait sous toutes ses faces, des années 50 à nos jours
Stephen
Shore
A travers le photojournalisme, la photographie de studio, le reportage, le voyage initiatique, l'immersion, les avant-gardes américaines et allemande, l'autoportrait, la mise en scène et le réel rejoué,... Jean-Louis Bec nous dressera un état des lieux du portrait contemporain.
Le vendredi 18 avril à
18h à l'Auditorium du Carré d'Art, organisé en
partenariat avec l'AAMAC. Entrée libre.
EVENEMENT
! PREMIERE EUROPEENNE
La « Historia
de una foto » est composée d’unités closes sur elles-mêmes et
chaque « boîte » fonctionne comme un petit univers en soi
où gravitent l’œil et la pensée, tous deux scrutateurs, à la
recherche d’indices révélateurs.
Pour aller dans cette direction, sans nous aventurer trop loin,
revenons à Walter Benjamin qui dans L’Œuvre d’art
à l’ère de sa reproductibilité technique, écrit à propos
des photographies d’Eugène Atget réalisées au début du
XXe siècle : « On a dit à juste titre
qu’il avait photographié ces rues comme on photographie le lieu
d’un crime. Le lieu du crime est lui aussi désert – Le cliché qu’on
en prend a pour but de relever des indices. »
Ici, la recherche d’indices est double, si nous étudions avec
attention et soin l’image, guidés à la fois par le commentaire de
l’auteur et par les mouvements – ou la fixité – de la
caméra qui redéfinit l’image, qu’elle redécoupe et reconstruit,
l’enquête que nous menons à notre tour, comme spectateur de
l’ensemble, porte à la fois sur la photographie mais aussi sur le
photographe et sur sa relation plus ou moins distante à l’œuvre
qu’il a produite.
La photographie est filmée, mise en scène donc, physiquement et
historiquement.
RENCONTRES IMAGES ET VILLE 2013
La Ville Américaine
A DECOUVRIR CETTE SEMAINE !
Pierryl PEITAVI MECHANICAL VERTIGO
Du 9 au 31 janvier 2014 chez 340ms 2,
rue Auguste Pellet 30000 Nîmes
Vernissage le
jeudi 9 janvier 2014 à 18h30
David
ICART
ZUP NORD